Le nom "Tabarin", indissociable du célèbre Bal Tabarin de la rue Victor Massé, a une histoire qui remonte au début du XVIIe siècle. À l'époque d'Henri IV, à Paris, un comédien de théâtre et de foire du nom d'André Girard s'installa avec ses tréteaux au Pont Neuf. Il fit rire tout Paris de 1620 à 1630 avec ses spectacles de farces comiques et burlesques.
Habillé d'un tabar, manteau long de grosse étoffe que l'on portait sur l'armure, il y ajouta deux lettres : le I et le N. Ainsi naquit le mot TABARIN. Par la suite, ses spectacles prirent le nom de TABARINADES.
En s'inspirant des célebres tabarinades, au tournant du siècle, Maurice Ropiquet ouvre en 1895 rue Pigalle un petit théatre de chansonnier du nom de Tréteau de Tabarin. Ses associés Georges Charton, comédien compositeur et chansonnier ainsi que, Henri Dreyfuss, secrétaire général du Tréteau et chansonnier lui même, Il y écrit son plus grand succès "La Visite de l'Ange Gabriel" sous le pseudonyme de Fursy avec Leopold Gangloff pour la musique. En 1899 il quitte le Tréteau et installe sa troupe dans l'hôtel cabaret du Chat-Noir, au 12 rue Victor Massé. En 1901 le Tréteau de Tabarin est déclaré en faillite. Ropiquet cesse toute activité. En 1902 Henri Dreyfus reprend l'affaire et créé une nouvelle société chargée d'exploiter les 2 cabarets la Boite à Fursy et le Tréteau de Tabarin. Jusqu'en 1909, date de départ de Fursy, les 2 cabarets rencontrent le succès. Ils passent de mains en mains sous differents noms rue Jean-Baptiste Pigalle puis disparaissent en 1964 sous les buldozers comme le Bal tabarin de la rue Victore Massé.
Le Tréteau de Tabarin et la Boite à Fursy au 58 rue Jean-Baptiste Pigalle, le Bal Tabarin au 36 rue Victor Massé : 3 cabarets aux mêmes tristes destins.
Les Tréteau de Tabarin et la Boite à Fursy, réunis.
Le Bal Tabarin.
En 1903, Auguste Lajunie, s'associe avec Auguste Bosc pour créer une société en nom collectif Lajunie et Bosc, avec comme objectif la construction d'une salle de spectacle "le Bal Tabarin" et d'un grand restaurant ouvert toute la nuit.
Fursy est au Tréteau de Tabarin jusqu'en 1909, Lajunie au Restaurant de Tabarin jusqu'en 1913 et Bosc au Bal Tabarin jusqu'en 1928.
Les personnages clef du Bal Tabarin de 1904 à 1928
Auguste Georges Bosc, né le 23 avril 1868 à Montpellier.
Compositeur de Rose Mousse, le Gascon, - quadrille pour piano, Big Boot Dance - Schottisch pour piano,la Marche des petits Pierrots, chef d'orchestre et éditeur de musique français. Il meurt
le 6 octobre 1945 dans sa ville de naissance.
Auguste Georges Bosc, né le 23 avril 1868 à Montpellier.
Compositeur de Rose Mousse, le Gascon, - quadrille pour piano, Big Boot Dance - Schottisch pour piano,la Marche des petits Pierrots, chef d'orchestre et éditeur de musique français. Il meurt
le 6 octobre 1945 dans sa ville de naissance.
Antoine Augustin Lajunie est né à Paris le 3 avril 1869.
Ses parents tiennent un hôtel rue de l'Ouest. En 1903, il s'associe avec Auguste Bosc pour créer la société Lajunie et Bosc dont l'objet principal est la création d'une salle de concert à un étage, dit Bal Tabarin.
Il meurt des suites de ses blessures de guerre le 10 janvier 1915
Auguste Georges Bosc, né le 23 avril 1868 à Montpellier.
Compositeur de Rose Mousse, le Gascon, - quadrille pour piano, Big Boot Dance - Schottisch pour piano,la Marche des petits Pierrots, chef d'orchestre et éditeur de musique français. Il meurt
Il décore de nombreux cabarets et restaurants : L’auberge du Clou, la Cigale, le hall du bal Tabarin et l’hôtel de ville de Paris
En 1889 il décore le moulin rouge et en dessine le célèbre moulin.
Il disparait le 4 février 1926.
Antoine Augustin Lajunie est né à Paris le 3 avril 1869.
Ses parents tiennent un hôtel rue de l'Ouest. En 1903, il s'associe avec Auguste Bosc pour créer la société Lajunie et Bosc dont l'objet principal est la création d'une salle de concert à un étage, dit Bal Tabarin.
Il meurt des suites de ses blessures de guerre le 10 janvier 1915
Il décore de nombreux cabarets et restaurants : L’auberge du Clou, la Cigale, le hall du bal Tabarin et l’hôtel de ville de Paris
En 1889 il décore le moulin rouge et en dessine le célèbre moulin.
Il disparait le 4 février 1926.
Tony Minartz pseudonyme d’Antoine Guillaume Minartz , né le 28 Avril 1870 à Cannes.
Peintre, illustrateur et graveur. Exposant au Salon de la Société nationale des beaux arts sur le thème du spectacle : la rue et ses scènes populaires, la nuit et ses acteurs, danseuses et artistes divers.
Mort à Cannes le 13 Décembre 1944.
Tony Minartz pseudonyme d’Antoine Guillaume Minartz , né le 28 Avril 1870 à Cannes.
Peintre, illustrateur et graveur. Exposant au Salon de la Société nationale des beaux arts sur le thème du spectacle : la rue et ses scènes populaires, la nuit et ses acteurs, danseuses et artistes divers.
Mort à Cannes le 13 Décembre 1944.
L'aventure du Bal Tabarin ne s'est pas construite seule ; d'autres figures essentielles ont tissé sa légende. L'architecte visionnaire Marcel Auburtin, dont le talent façonna la salle de bal et le restaurant attenant, a laissé son empreinte durable. Quant aux intérieurs enchanteurs, ils furent l'œuvre de l'illustrateur Léonce Buret, dont la collaboration artistique avec Willette et Minartz insuffla une atmosphère unique aux lieux. Et l'étonnant, c'est que ce temple de la fête, dont l'inauguration eut lieu le 22 décembre 1904, semble avoir surgi en un temps record, à peine trois mois et demi après le début de sa conception. Une prouesse qui ajoute une touche de magie à la genèse de ce lieu emblématique.
Ce nouveau cabaret dirigé en mains de maitres par en MM. Auguste Bosc et Lajunie a réussi en moins de 2 ans à devenir le temple de la danse fantaisite. Le succès est fulgurant. Mr Lajunie y a mis ses talents d'organisateurs, d'ordre et de décisions et Mr Bosc son originalité d'artiste et ses dons de compositeur et de chef d'orchestre. Auguste Bosc auteur de "La marche des petits pierrots", de "Rose Mousse" un des chefs d'oeuvres de la valse lente et de "la valse Griserie ».
Dés 1905, la direction organise des bals à thème et des concours. Concours de mollets, de nuques, de jambes, d'épaules et autre détail de la beauté féminine et des batailles de fleurs, des courses de rats, des danses coquines au joli nom de tabarinette.
"Chaque soirs sous des éclairages savament combinés, la salle de Tabarin présente un des tableaux les plus animés et les plus vivants qu'on puisse admirer, le grand escalier à double révolution et les loges du premier etage garnies de jolies femmes en toilette de soirée surplombent le vaste parquet où les couples s'en donnent à jarret-joie !"